Comment prendre une décision lorsque l’on est manager ?


 

L’un des rôles principaux d’un manager est de prendre des décisions pour assurer l’avenir et la prospérité de l’entreprise. Comment s’y prendre pour être sûr d’adopter la meilleure solution ?

La prise d’une décision managériale

Faire un choix et prendre une décision font partie de la vie quotidienne d’un manager. Ce meneur est ainsi obligé d’apprendre afin de pouvoir prendre les bonnes décisions pour le développement de l’organisation. Dans ce processus, il a le choix d’agir seul ou en groupe. Chacune de ces solutions présente ses avantages et inconvénients.
Dans certaines situations, le rôle même d’un manager l’oblige à décider seul. Une démarche qui présente des avantages comme :

      • La rapidité : il n’a pas besoin de consulter d’autres collaborateurs. Le manager est le seul maître de son analyse et sa décision ;

 

      • La simplicité de la pratique : la mise en œuvre de la prise de décision n’exige pas de rencontre de réflexion ou de réunion de consultation ;

 

    • L’absence de manipulations : le manager est à l’abri de l’influence de son entourage et du contexte hiérarchique, politique et financier.

Dans ce cas, la décision prise peut être subjective. Cette dernière dépend seulement de la personnalité et des compétences du manager. Dans le cas d’une mauvaise décision, ce dernier est également le seul responsable.
En revanche, agir en groupe génère l’implication et la responsabilisation de tous les collaborateurs. Cette méthode est une manière de recueillir plus d’informations et d’avis pour définir un choix adéquat. Elle permet également d’avoir une intelligence collective dans la prise de décision, avec pour objectif de faire le meilleur choix possible. Enfin, le travail en groupe facilite la mise en œuvre de décision.
Le meneur peut aussi se pencher sur la délégation de la prise de décision. D’ailleurs, cela fait partie des qualités fondamentales d’un bon manager. Cette alternative demande cependant une certaine confiance et des compétences de la part de ses collaborateurs. Pour ce processus, le manager doit fixer l’objectif, délivrer les informations nécessaires et organiser un système de contrôle.

Le processus de décision

Qu’elle soit individuelle ou collective, la prise d’une décision managériale doit suivre un processus décisionnel clair et jalonné. Une manière d’éviter la précipitation et ses conséquences néfastes.
Comme toute bonne résolution, il faut toujours commencer par l’état des lieux. Cette étape vise à identifier la problématique et fixer l’objectif à atteindre. Cette phase permet au manager de cerner la direction à prendre pour agir sans hésitation.
La deuxième étape consiste à déterminer les différents choix possibles. C’est le moment de collecter des informations, données et chiffres relatifs au problème en question. L’analyse de l’avant problème, l’étude des états similaires et l’élaboration des solutions pertinentes doivent également se faire durant cette phase.
La troisième étape est réservée à l’analyse des conséquences pour chaque option. C’est l’instant de :

      • Cerner tous les risques liés à chaque décision identifiée ;

 

      • Évaluer les impacts des choix sur les décisions déjà prises ;

 

      • Énumérer les inconvénients et avantages pour toutes les options listées ;

 

    • Calculer les coûts de chaque choix.

La dernière étape est celle de la décision, soit la mise en pratique de la meilleure option. Il s’agit de choisir la solution la plus adéquate à la problématique posée en fonction de tous les paramètres avancés. À noter que la bonne décision est celle qui satisfait les clients sans nuire à la viabilité de l’entreprise.
Après la prise de décision, il faut :

      • Répertorier toutes les actions à effectuer et désigner les collaborateurs impliqués ;

 

      • Préciser les rôles et responsabilités de chaque collaborateur ;

 

    • Établir un planning de suivi et un système de contrôle.

Il faut noter qu’il existe de nombreux dispositifs pour faciliter la prise de décision. Ils se présentent sous forme de tableaux de bord avec indicateurs et matrices entre autres. Ces outils ont pour objectif de minimiser la prise de risque en donnant une vue d’ensemble du contexte.

Les pièges à éviter:

Pour un manager, la prise de décision reste toujours une opération délicate comportant certains pièges à esquiver. Tout d’abord, il ne faut jamais fixer un choix sous le coup des émotions. Elles empêchent souvent d’analyser objectivement. Même si il y a une forte dimension émotionnelle, il est indispensable de rester rationnel dans ses prises de décisions. Il est également essentiel d’écouter son intuition.

Ne pas se fier au passé:

Chaque prise de décision est une nouvelle aventure. Il ne faut jamais se fier au passé. Les réussites passées ne sont pas ainsi forcément de bons indicateurs pour résoudre les problèmes présents. Il faut ainsi être attentif à son environnement et tenir compte des signaux d’alerte.
Face à des situations difficiles, l’énervement ne constitue pas non plus une solution. En effet, la peur de l’échec et de l’inconnu ne doit pas constituer un frein pour la prise de décision. Les émotions sont des indicateurs pour atteindre les objectifs. Il ne faut pas non plus croire à une solution miracle, les enjeux sont souvent complexes.

Bien s’entourer:

La consultation d’autres avis est précieuse avant de se décider, mais il ne faut pas se laisser influencer. Il convient aussi d’éviter la prise de décision de groupe. L’efficacité du choix a tendance à se détériorer en fonction de l’augmentation du nombre des personnes.
L’accès à l’informations est indispensable pour une prise de décision. Ces informations sont diverses et variées mais ne sont pas toutes fiables. La vérification de leur authenticité est donc capitale pour ne pas prendre la mauvaise décision.
Il ne faut pas cependant commencer par la solution en cherchant tous les moyens de la valider.